Comment êtes-vous venu à la photographie ? Que représente -t-elle à vos yeux ?
Il me semble avoir toujours eu un appareil photo à portée de main…. Mais, depuis quelques années, la photographie m’accompagne au quotidien et, ensemble, nous captons des rencontres (de lieux, de personnes, de choses…..).
Question un peu paradoxale dans le cadre d’une exposition dont le nom est Métropolis mais peut-on encore photographier la ville ?
Oh oui de plein de manières différentes ; la ville est remplie de ressources ; il y a toujours quelque chose à voir. C’est cette effervescence que j’aime photographier.
Et comment la regardez-vous ? comme un amant, un compagnon ? L’abordez vous avec complicité ou défi ?
Je dirai plutôt comme une compagne ; il faut l’aimer beaucoup ; aimer s’y perdre. J’ai parfois l’impression qu’elle m’aspire…. C’est pourquoi j’utilise souvent la technique du sténopé, lui- même aspire le paysage et le rend d’une façon particulière.
Dans votre perception photographique de la ville, les habitants ont-ils un rôle ? Ou restez- vous centrée sur la ville en tant qu’individu indépendant ?
Je suis plutôt centré sur l’urbain, en tout cas pour cette série ci, mais un individu fantomatique peut apporter un plus… l’atmosphère devient un peu plus particulière. C’est le triomphe du rêve !
Dans quel cadre prenez-vous ces photos : préparez-vous des sorties ? Êtes-vous flâneur ou chasseur ?
La plupart du temps, mes sorties sont préparées, je sais dans quels endroits je souhaite aller,et je pense être flâneuse ET chasseuse, je flâne en étant à l’affut ; soit seule, soit accompagnée par des amis passionnés. Mais j’aime particulièrement ces moments de solitude armée de mon appareil.
Quelle ville rêveriez-vous de photographier ?
Hong Kong où se mêlent tradition et modernité. Pour les marchés, pour le port, pour aller saluer le grand bouddha !
Avez-vous un projet photographique en cours ? Pouvez vous nous en dire quelques mots ?
Oui, un projet sur le mouvement et le flou, cette fois avec un réflex ; j’aime les photos qui créent une attente, qui engage le spectateur à imaginer une histoire ; ces images où la réalité vacille, où l’image devient songe. Et puis, une série en préparation, au sténopé, sur les fantômes et les revenants à l’état d’ébauche !